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monexpedanslataiga
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Treizième message;Thirteenth message

Treizième message;Thirteenth message

Après 4 jours de grands plateaux, les monts Muotka
Après 4 jours de grands plateaux, les monts Muotka

Message reçu le 3 Avril à 17h35
Chute
Après quatre jours de traversée des grands plateaux, nous voici dans les monts Muotka.
La neige est gelée, le froid est de retour la nuit avec un ciel bien dégagé -15 à -22° toutes les nuits et autour de 0°, +2° au plus chaud de la journée.
Je m’engage dans une descente sinueuse et étroite, j’ai largué les chiennes et mis mon frein de pulka mais rien à faire, la pulka me pousse dans cette descente gelée et c’est la chute. Sans gravité pour moi mais le brancard est complètement explosé.
Les chiennes viennent à mon niveau, me font "des léchouilles" et ont l’air de me dire :"Alors le vieux barbu, on ne tient plus sur les skis !" Je me relève, regarde les dégâts. Ma première pensée est : c’est terminé L’expé se termine ici. Je ressens vraiment ce que vivent les skippers qui font la traversée d’un océan et qui démâtent à 200 miles des côtes.
C’est vraiment frustrant. Je me ressaisis et me dis : je suis dans un bois de bouleaux, il fait beau, et bien tentons de fabriquer un brancard ! Me voilà parti pour 4 heures de bricolage.
Je débite deux petits bouleaux à la hache et à l’aide d’une vrille, d’une scie à métaux, d’écrous, boulons, pointes, têtes, cordelettes, sangles, tout ce que j’ai dans mon attirail, j’arrive à faire quelque chose qui ressemble à un brancard. Fatigué, je dors très mal cette nuit-là, me réveillant sans arrêt, me disant que c’est fini. Non, je ne veux pas, j’arrive au dessert, je veux en profiter.
Voici trois jours que je skie avec ce nouveau matériel. Je croise un autre skieur avec sa pulka, il me dit :" Vous devez aller loin avec un chargement pareil et ça n’a pas l’air facile tous les jours" en regardant mon pauvre brancard.
Ça tient. Je redouble de vigilance et n’hésite pas à descendre en marchant, les plus fortes pentes.
Nous avons passé Karasjok ce matin, nous sommes de retour en Norvège : traversée du Finmark au programme.
Nous remontons une rivière ouverte par endroits. Grâce au froid des nuits, beaucoup de passages ont regelé. Je suis rassuré, je croise régulièrement des motoneiges et même quelques skieurs. Aujourd'hui 3 Avril:après 55 jours, nous avons parcouru 1500kms.
A nous le gâteau de ce fabuleux voyage !

Belle région sauvage, croisé que 2 fois des gens en 6 jours; Nice region, crossed only twice people for six days

Belle région sauvage, croisé que 2 fois des gens en 6 jours; Nice region, crossed only twice people for six days

Dernier modèle de brancard du salon de la montagne;Last stretcher model at the mountain exhibition

Dernier modèle de brancard du salon de la montagne;Last stretcher model at the mountain exhibition

Rivière regelée. A gauche la Norvège, à droite la Finlande; Refrozen river, on the left: Norway, on the right: Finland

Rivière regelée. A gauche la Norvège, à droite la Finlande; Refrozen river, on the left: Norway, on the right: Finland

Petite ville de Karasjok, je reste sur la rivière. Je ne vais pas m'aventurer dans les rues déneigées avec mon équipe et mon matériel; Small town of Karasjok, I stay on the river, I don't want to go in the streets with my team and my material

Petite ville de Karasjok, je reste sur la rivière. Je ne vais pas m'aventurer dans les rues déneigées avec mon équipe et mon matériel; Small town of Karasjok, I stay on the river, I don't want to go in the streets with my team and my material

Message received on April 3 at 17:35
Fall
After four days of crossing the large trays, we are in the Muotka Mountains.
Snow is frozen cold night is back with a good clear sky -15 to -22 ° every night and around 0 °, 2 ° in the heat of the day.
I engage in a narrow and winding descent, I dropped the bitches and put my brake pulk but nothing to do, the pulk pushes me in this frozen descent and is the fall. Without gravity to me but the stretcher is completely exploded.
Bitches come to my level, make me " for licking " and seem to say: " Then the old bearded , it no longer fits on the skis ! " I get up, look at the damage, my first thought is : it's over The expedition ends here. I really feel the experiences of skippers who crossed an ocean and dismasted 200 miles from the coast.
It's really frustrating. I pulled myself together and said to myself: I'm in a birch wood , it's nice , and well try to make a stretcher ! Here I left for 4 hours of tinkering.
I delivers two small birch trees with an ax and with a twist, a hacksaw, nuts, bolts, studs, headers, cords, straps, all I have in my tackle, I manage to make something that looks like a stretcher. Tired, I don’t sleep well that night, waking up constantly, telling me that it's over. No, I do not want, I get to dessert, I want to enjoy.
Three days ago that I ski with this new material. I meet another skier with his pulk, he said: "You have to go far with such a load and it did not look easy every day" watching my poor stretcher.
It holds. I redouble vigilance and do not hesitate to walk off , the steeper slopes
We spent Karasjok this morning we are back in Norway: crossing the Finmark is the program.
We go up a river open in places with cold nights, many passages have refrozen. I am reassured, I regularly crosses snowmobiles and even some skiers. Now a day, after 55 days, we've done 1500kms.
Own the cake of this fabulous trip !